samedi 13 avril 2013

Mon mètre cinquante cinq a survécu au double mètre de Booba.

Quand Minou m’a annoncé qu’il nous avait trouvé deux places pour le concert (complet) de Booba au Zenith, j’ai d’abord crié, puis rigolé, et j’ai fini avec un sourire niais qui ne voulait pas partir. L’idée de voir Booba me met apparemment dans un état second.
Mes copines se sont moquées de moi : « Loloche, Booba et toi sont deux choses qui ne vont pas ensemble. ». Il est critiqué, mais qui n’a jamais eu ne serait-ce que la plus petite envie de voir ce que donne cette bête de muscles sur scène ?

Booba est beau, grand, fort, et en plus il est drôle. En d’autres termes, je ne regrette pas.

Je n’ai pas beaucoup de concerts de rap à mon actif. Je me souviens avoir vu Rohff et Sinik quand j’étais plus jeune, mais j’étais un peu dans mon époque le-rap-c’est-mal-c’est-que-des-vilains, donc je n’ai pas profité. L’été dernier j’ai vu MoP. Pour le coup, ce concert était mémorable. Je portais une robe avec des étoiles et j’étais la seule petite nana au milieu de grands renois qui sautaient dans tous les sens. MoP envoie du lourd, comme on dit.



Vendredi soir, Booba jouait au Zénith, à Paris, à domicile, comme il le répétait. L'ambiance était là. Entre fumigènes et pétards, j'étais au taquet. Il y avait une ambiance incroyable.  Le plus gros rassemblement d'adeptes d'Ünkut, de rap et de grosses fesses (Les filles, si vous n'avez pas de fesses, vous êtes walou). Un concert de ce type aurait pu être effrayant, mais au final, c'était surtout une énorme communauté de fans qui se retrouvaient pour célébrer Elie Yaffa, de son vrai nom.
Je ne sais pas si le Zénith est réellement une salle qui convient à Booba. La sonorisation y est détestable et pour le coup, c'est un rapeur qui a une voix. J'ai été impressionnée. Quelques minutes de bug dans la salle ont suffi à me le faire comprendre : au milieu des cris de la foule, on entendait malgré tout sa voix qui surpassait tout. Il était a capella. Au delà des problèmes de son, Booba a un réel problème avec l'auto-tune. Moray, tu as une belle voix, tu n'as pas besoin d'agrémenter tes "Izyyyyy" avec ce genre de logiciels. Je m'attendais à un énorme jeu de scène, une interaction avec le public, un réel show. Mais il n'est pas comme ça. Il arrive, chante, fait son travail, puis repart. 


Booba n'a pas un public, il a une communauté grâce à laquelle il n'aurait pas eu besoin de chanter. Elle le fait pour lui. J'étais entouré de personnes qui hurlaient chaque punchline. Des jeunes, des papas, des mamans... Booba séduit toutes les générations. Et comme c'est compréhensible ! Il est généreux avec son public. Deux heures de concert non stop et des chansons reprises plusieurs fois (petit bémol cependant : AC Milan trois fois, c'est trop). 


Première photo du concert, ça c'est quand Booba est arrivé sur scène. Les petits points ? Les flashs des appareils photo... J'étais émerveillée. Ridicule, moi ? Non... Je me tournais simplement vers Minou avec un énorme sourire dès que je reconnaissais un morceau, tout en le chantant approximativement. Il ne s'est d'ailleurs pas contenté d'un live de Futur. Il a repris ses anciens albums, avec en bonus du Lunatic !



NB : nous savons enfin ce que Booba fait de toute cette oseille. Il boit des pintes de Jack Daniel's et fait des feux d'artifices sur scène quand on vient lui apporter son disque de platine.

vendredi 12 avril 2013

Un BiSOU pour le nouveau féminin pop

Bipolaire
Immature
Saucisses-frites
Oops I did it again
Urbaine débranchée




J'ai acheté BiSOU sans hésiter dès sa sortie. En le feuilletant, j'avais l'impression de revenir quelques années en arrière et de lire Star Club. Imaginez ma stupeur quand j'ai vu "Des références : "J'ai acheté Star Club et franchement, c'est pas mal." " dans Le Judas de la rédac' ! J'ai été assez décontenancée. Pour qui est-il destiné ? Les teen ? Les jeunes adultes ? Les trentenaires ? Honnêtement, je ne sais pas. A chaque page qui se tourne, on se demande si c'est du premier, second ou 36 000ème degré. Mais au final, on s'attache plutôt.

Quand je lis un magazine, je commence toujours par la fin. Je préfère. La dernière page de BiSOU me rappelle qu'il faut que j'achète la nouvelle BD de Margaux Motin (La tectonique des plaques, en librairie le 8 mai). S'en suivent une trentaine de pages de BD : des illustrateurs que j'adore ! Entre autres : DigleeLeslie Plée et son chat Michel,  Roxane Lapassade, Vainui de Castelbajac, Pacco et Margaux Motin. 
Un vrai magazine de fille ne l'est pas sans horoscope. Ici, c'est un horoscope détourné, celui à lire à une fille que l'on déteste... Un test, une chronique laissée à une personnalité, du shopping de fille (il faudrait m'expliquer la présence de la comédie musicale Robin des Bois...), des fiches pratiques complètement loufoques...
Je tourne encore les pages, et là : Booba. Forcément je me concentre un peu plus. Un article très bien écrit qui nous présente si bien la bête qu'on a envie de tomber amoureuse (si on ne l'est pas déjà).
Qui dit magazine de teen, dit poster ! Pile, c'est Booba, face, c'est un chat. Evidemment, on ne s'éloigne quand même pas des buzz du moment.


"Ce qui ne tue pas rend plus fort ou handicapé."
Booba
1m92 pour 110 kilos


Les chroniques passent, on comprend finalement que chacune est plus second degré que l'autre. Dans BiSOU aussi, on peut adopter un mec, grâce à Monsieur Poulpe
Et que vois-je ? Maïa Mazaurette écrit pour BiSOU ? C'est plutôt une bonne nouvelle. Je lisais déjà toutes ses nouvelles dans GQ donc je suis plutôt contente de la retrouver ici.
Continuons : un roman-photos, du vu et revu avec les roux et les hipsters, la tête de Norman, des pages shopping et des pages look, le courrier des lecteurs (rédigé par un des membres de l'équipe, parce que forcément pour un premier numéro, on ne reçoit pas de courrier !), et puis l'édito, rédigé par l'excellente rédactrice en chef de Fluide G..

En bref, BiSOU est une bonne surprise. On y trouve tout ce qu'une fille normalement constituée cherche. Du second degré, oui, mais du bon.

D'ailleurs, j'hésite quand même à m'abonner pour recevoir le petit sac...



BiSOU, c'est un bimestriel pas cher qui vaut le coup.